Coup d’oeil dans la jungle des frais

Quand on investit on doit éviter des coûts inutiles. Mais la plupart des gens perd la vue d’ensemble en ce qui concerne les frais de toute sorte. Quelle appréciation portez-vous sur cette question?

Je dois malheureusement vous donner raison. L’investisseur privé peine à comparer les frais facturés par les différents prestataires de service. Sur internet déjà, plusieurs d’entre eux n’affichent pas leurs tarifs de manière transparente. Récemment, la Neue Zürcher Zeitung (NZZ) l’a formulé de façon pertinente: «Le même pain peut coûter jusqu’à cinq fois plus chez le boulanger concurrent. Ce qui semble aberrant chez le boulanger correspond à la réalité dans le négoce des titres sur internet.»

Une différence de plusieurs milliers de francs
Une différence de plusieurs milliers de francs
Source: NZZ, moneyland.ch

Pour apporter un éclairage supplémentaire dans cette jungle des frais, la NZZ s’est livrée à une comparaison en partant d’un cas concret, en l’occurrence un compte de dépôt de 155 000 francs à partir duquel ont été opérées huit transactions sur des obligations ainsi que sur des actions et des ETF (exchange traded funds). Comme le montre la première colonne du tableau, la Banque Migros facture des frais globaux de 624 francs pour ces opérations. Les frais de négociation, le droit de timbre et la TVA sont inclus dans ce montant. Pour la deuxième banque universelle la plus avantageuse testée par la NZZ, on dépasse déjà 1000 francs. Tandis que la facture du prestataire le plus onéreux se monte à plus de 3 000 francs.

Chaque franc économisé augmente le rendement

Pour vous en tant que personne privée, de tels calculs sont difficiles à effectuer. Si vous entendez vous épargner des frais, vous devez vous fonder sur les comparaisons établies par des médias indépendants ou sur celles qui figurent sur des portails internet. La règle ne vaut pas uniquement pour les transactions boursières. Elle s’applique aussi pour la gestion de fortune. Dans ce cas, la banque ne facture pas ses frais en fonction du nombre d’opérations effectuées mais forfaitairement, sur une année. Au départ, le client définit sa stratégie. Un investisseur prudent optera pour une part élevée d’obligations. En revanche, moyennant une tolérance au risque plus élevée, il est possible de placer son argent dans un portefeuille d’actions largement diversifiées.

Le site de comparaison moneyland.ch a minutieusement examiné les frais de gestion de fortune. De la même manière, il a observé de grandes différences (plusieurs milliers de francs) entre les établissements bancaires. La deuxième colonne du tableau indique les prix facturés par certains d’entre eux sur la base d’un placement de 500 000 francs.

En résumé, le peu de transparence dans ce domaine pénalise les investisseurs. Nombre d’entre eux ne sont pas conscients du fait qu’ils pourraient réduire sensiblement leurs frais. Une telle démarche, simple et efficace, leur permettrait pourtant d’augmenter le rendement de leur portefeuille.

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