Les actions de la big tech ont étonnamment bien évolué cette année. Malgré les craintes de nombreux analystes, les entreprises de la big tech affichent de bons résultats trimestriels et donnent des ailes au Nasdaq. Les craintes de récession persistantes et les relèvements de taux opérés par les banques centrales tempèrent toutefois l’enthousiasme des marchés.
Les actions de la big tech tirent le Nasdaq vers le haut
Depuis le début de l’année, les actions du secteur technologique ont connu une évolution très positive, nettement meilleure que l’ensemble du marché: le Nasdaq a progressé de 17%, tandis que l’indice S&P 500 ne gagnait que 8%. Cette évolution est d’autant plus surprenante qu’aucun autre secteur n’a autant souffert de la hausse des taux d’intérêt l’an dernier. Les cours ont été soutenus en particulier par l’espoir d’une baisse des taux, la hausse des bénéfices grâce aux réductions de personnel et l’engouement pour l’intelligence artificielle (ChatGPT).
Les actions du secteur technologique ont en outre profité de la récente crise bancaire, qui a mis à mal les rendements obligataires et provoqué l’injection de nouvelles liquidités sur le marché (Bank Term Funding Program). La crainte de nouvelles contagions dans le secteur bancaire a poussé les investisseurs vers les entreprises de haute technologie, considérées comme des valeurs sûres face à l’incertitude du marché en raison de leurs bilans fortement capitalisés et à leurs flux de revenus durables.
En raison de sa bonne performance au 1er trimestre 2023, le secteur technologique affiche de très fortes valorisations avec un ratio cours/bénéfice de 26. En début d’année, ce ratio était encore de 21. Les valorisations élevées reflètent les attentes haut placées quant aux résultats trimestriels du secteur technologique, qui sont généralement le principal moteur de l’évolution des cours. Cette semaine sera décisive pour le secteur, car des entreprises comme Alphabet (Google), Meta (Facebook), Microsoft et Amazon publient leurs résultats pour le premier trimestre. Les résultats de ces géants de la tech sont particulièrement importants pour l’ensemble du marché, car avec leur capitalisation boursière, ils représentent une grande partie des indices.
Des chiffres étonnamment solides grâce à l’activité cloud
Microsoft, Alphabet et Meta ont dépassé les attentes des analystes, et leurs actions ont augmenté après l’annonce des résultats. Les entreprises ont réduit leurs coûts en supprimant des postes, ce qui leur a permis d’accroître leur rentabilité. Au premier trimestre, le chiffre d’affaires de Microsoft a augmenté de 7% par rapport à l’année précédente pour atteindre 51,1 milliards et son bénéfice de 9%, à 18,3 milliards. L’activité cloud, avec la plateforme Azure qui vend des capacités de calcul et des applications à d’autres entreprises sur Internet, a été particulièrement rentable avec une hausse de 27% du chiffre d’affaires.
Son concurrent Alphabet (Google) a enregistré une hausse de son chiffre d’affaires de 3% à 69,8 milliards d’USD au premier trimestre. Comme pour Microsoft, l’activité cloud a stimulé la croissance. Pour la première fois de son histoire, l’activité cloud d’Alphabet a dégagé un bénéfice. En revanche, la plateforme de vidéos YouTube a une fois de plus montré des faiblesses, et ses ventes publicitaires ont chuté de 3%.
Pour Meta également, les résultats trimestriels ont été étonnamment positifs. Pour le 1er trimestre, son chiffre d’affaires a progressé de 3% par rapport à l’année précédente. Fait intéressant, les recettes de la publicité en ligne ont augmenté. En période d’incertitude, les annonceurs semblent plutôt miser sur des plateformes publicitaires éprouvées comme Facebook.
L’avenir de l’intelligence artificielle (IA)
Au-delà des résultats trimestriels, les entreprises technologiques ont privilégié l’avenir de l’intelligence artificielle. Google et Microsoft investissent tous deux dans l’intelligence artificielle (IA) des milliards de bénéfices générés par leur cœur de métier. Microsoft a donné un nouvel élan au secteur technologique en sortant son chatbot ChatGPT. En réponse, Google a lancé son propre chatbot, baptisé Bard, qui aide aux recherches sur Internet. Meta souhaite également profiter de la tendance IA et laisse entrevoir des outils d’IA pour créer des images sur Facebook et Instagram.
Des perspectives incertaines
Les résultats étonnamment bons montrent que les entreprises technologiques américaines ont jusqu’à présent bien supporté la sévère politique de taux de la banque centrale au 1er trimestre. L’inflation toujours élevée et la hausse des coûts de financement n’ont pas encore réussi à freiner les dépenses qu’elles consacrent aux logiciels, au cloud et à la publicité. Mais on ne sait pas comment elles vont évoluer au cours des prochains mois. La hausse des taux pourrait mettre une nouvelle fois leurs actions à rude épreuve. Les fortes valorisations et la crainte persistante d’une récession, en particulier, ne sont pas des conditions idéales pour une reprise durable du monde de la tech.
Disclaimer
Les informations contenues dans la présente publication de la Banque Migros SA servent à des fins publicitaires et d’information conformément à l’art. 68 de la loi sur les services financiers. Elles ne sont pas le résultat d’une analyse financière (indépendante). Elles ne peuvent en aucune façon être interprétées comme une incitation, une offre ou une recommandation portant sur l’achat et la vente d’instruments de placement, sur la réalisation de transactions particulières ou sur la conclusion de tout autre acte juridique, mais sont données uniquement à titre descriptif et informatif. Ces informations ne constituent ni une annonce de cotation, ni une feuille d’information de base, ni un prospectus. En particulier, elles ne constituent pas une recommandation personnelle ni un conseil en placement. Elles ne tiennent pas compte des objectifs de placement, du portefeuille existant, de la propension au risque, de la capacité de risque ni de la situation financière ou d’autres besoins particuliers du destinataire. Le destinataire est expressément invité à prendre ses éventuelles décisions de placement sur la base de ses propres clarifications, y compris l’étude des feuilles d’information de base et prospectus juridiquement contraignants, ou sur la base des informations fournies dans le cadre d’un conseil en placement. Les documents juridiquement contraignants sont disponibles sur migrosbank.ch/bib, pour autant qu’ils soient obligatoires et fournis par l’émetteur. La Banque Migros ne garantit ni l’exactitude ni l’exhaustivité des présentes informations et décline toute responsabilité en cas de pertes ou dommages éventuels de quelque nature que ce soit pouvant résulter de l’utilisation de ces informations. Les présentes informations constituent seulement un instantané de la situation à la date d’impression et ne sont pas automatiquement revues à intervalles réguliers.